A happy place | Ft. KANEKO Aurora
Salem Hours :: RP terminés / abandonnés

Une heure qu’il était planté devant cette vitrine qui présentait toutes sortes de rongeurs, allant du lapin jusqu’à la souris en passant par le hamster. Koichi avait toujours adoré les animaux et avoir un chien ou un chat était l’un de ses rêves depuis qu’il était gamin … Malheureusement il n’a jamais eu la chance de partager un morceau de sa vie avec un animal de compagnie, même pas un poisson rouge qu’il aurait pourtant su s’occuper et qu’il aurait chéri toute l’existence de l’animal. Mais beaucoup l’ont jugé beaucoup trop dangereux pour la faune, et lui donner un animal serait comme signer la mort de ce dernier … Comme s’il allait maltraiter de pauvres êtres … Le blond à pics avait toujours adoré ces bêtes et n’avait pu que les observer dans une cage jusqu’à maintenant. Il y avait bien des oiseaux qui passaient devant sa fenêtre parfois mais en un battement d’ailes, ils avaient disparu. Il n’y avait qu’ici qu’il pouvait prendre tout le temps de les observer. Son regard resta comme figer sur un lapin blanc tout aussi énergique et joyeux que lui, il pouvait se reconnaître à travers le rongeur qui sautait et courait de partout dans sa prison de verre … Lui aussi était mis en cage et ne pouvait pas s’en échapper.

Si seulement il arrivait à avoir un ami comme ça qui le comprend et avec qui il partagerait tous ses moments … Il ne se sentirait plus jamais seul même la nuit dans le noir alors que ses cauchemars ne cessent de le terrifier. Au bout d’une heure l’une des vendeuses qui s’inquiétait un peu d’avoir un tel patient dans sa boutique, planté devant la cage des rongeurs vint lui demander s’il avait besoin d’un renseignement. Koichi resta au départ silencieux n’ayant pas remarqué la présence de cette femme avant de finalement poser les yeux sur elle. Il lui adressa un sourire avant de faire un signe négatif de la tête et de s’éloigner vers le rayon canin. Presque si on n’allait pas lui demander de sortir de la boutique … La plupart des personnes le dévisageaient et certains même s’éloignaient lorsqu’il approchait d’un peu trop près. En dehors de son style original, le bracelet qui bipait à son poignet n’aidait pas à rassurer la population … Il était sortie tout droit de l’asile et cet appareil était un rappel à chaque petit bip qui se déclenchait. Les aboiements des chiots attirèrent son attention et son regard se posa sur une des boules de poils, fièrement dressé sur ses deux pattes arrière et les deux pattes avant contre les barreaux de la cage. L’animal fixait Koichi tout en remuant la queue, il aboya plusieurs fois comme pour appeler le blond et ce dernier finit par s’approcher de l’enclos.

Le patient s’accroupit face à la cage tandis que l’animal venait y frotter sa tête réclamant de l’attention. Un sourire orna les lèvres du blond avant qu’il ne se mette à rire légèrement en voyant que l’animal paraissait encore plus heureux lorsqu’il approchait sa main. Il caressa le haut de sa tête d’un doigt qu’il avait passé entre les barreaux. D’autres glapissements montrant la joie de l’animal s’élevèrent dans la salle rendant la joie au blond qui ne demandait lui aussi rien d’autre qu’un peu de compagnie … Au final il était lui aussi un peu comme un de ses animaux ? Mais si seulement quelqu’un voulait bien l’adopter pour le sortir de sa prison, il ne serait plus obligé d’endurer tout ça … Même avec ce genre de pensé, le garçon ne pouvait cesser de sourire en voyant que l’animal accaparait toute son attention avec des petits aboiements tout à fait adorable.

« J’aimerais beaucoup que tu viennes avec moi tu sais … » Dit-il en direction du canidé tout en continuant de caresser le haut de sa tête. « Au moins on ne sera plus jamais seul toi et moi, mais ça m’étonnerais que tu sois plus heureux dans ma prison à moi … » Un petit sourire triste apparut sur ses lèvres tandis que ses yeux s’embuaient de larmes à cette pensé. « Tu trouveras plus de bonheur avec un autre maître … » L’animal finit par se remettre sur ses quatre pattes avant de se coucher au sol observant l’humain qui lui parlait. Les clients comme les employés de l’animalerie le regardaient maintenant avec angoisse, comme s’il n’y avait que les malades pour parler aux animaux, mais quand on n’a plus rien on fait ce qu’on peut pour garder un léger contact vivant …

Afin de ne pas attirer plus l’attention le blond se redressa et s’éloigna de la cage sous les plaintes de l’animal qui lui déchirait le cœur à chaque pas qui le distançait de lui. C’était donc pour cette raison qu’il ne retournait pas souvent ici, pour éviter ce genre de déchirure ? Il essayerait de s’en rappeler pour la prochaine fois … En passant près de la sortie il s’aperçut qu’une demoiselle tenait dans les bras un furet que la vendeuse venait de lui tendre. Curieux le blond s’avança un peu vers cette scène regardant l’animal s’accrocher à la jeune fille qui le tenait. Koichi attendit un petit moment que la vendeuse s’en aille pour s’avancer prudemment vers la brune. Il regarda attentivement l’animal s’agiter dans les bras de sa peut-être future propriétaire.

« Vous allez l’adopter ? » Demanda Koichi quelque peu surprit et n’ayant même pas pris le temps de se présenter tellement la question était sortie spontanément, un peu comme s’il venait de penser à voix haute. « Il est mignon. » Dit-il en souriant à la demoiselle en espérant qu’elle ne fuit pas elle aussi la conversation. Ce qui était étrange c’est le fait que les vendeurs permettent aux clients de prendre l’animal dans leurs bras … Quand lui avait demandé la fois d’avant on lui avait dit que c’était interdit …

Il n'y avait pas à dire, l'animalerie était décidément son lieu préféré. Koichi cherchait de l’interaction, trop souvent enfermé seul dans sa chambre d'hôpital, il avait ce besoin d'avoir un contact vivant. Puisque la plupart des humains avaient peur de lui et le fuyait comme s'il s'agissait d'un monstre, il ne pouvait que se tourner vers les animaux, c'était peut être les seuls êtres qui ne l'avait jamais rejeté pour son apparence ou même sa maladie mentale. Il ne pouvait que remarquer cette jeune femme avec ce furet dans les bras, elle avait le droit de le porter, de le câliner à sa guise comme beaucoup d'autres clients ici, mais pas lui … Il pouvait simplement les admirer et encore durant un temps très limité. Il ne voulait pas s'en aller comme ça, de plus quand sa curiosité fait face il ne peut s'empêcher d'aller voir ou de chercher des réponses à ses questions. Il avança dans sa direction calmement pour ne pas l'effrayer, ni elle, ni l'animale, puis finit par lui demander doucement si elle comptait l'adopter. Koichi connaissait déjà au fond de lui la réaction qu'elle aurait, surtout en voyant son bracelet. Mais au lieu de ça elle lui adressa un tendre sourire qui surprit un peu le blond. "Oui. Je l'adopte. En fait, je l'ai déjà adopté, elle et l'un de ses frères." Elle était si spontané, si naturelle … Il avait presque envie de lui demander si elle n'avait pas peur de lui … Mais cette idée fut rapidement effacé en voyant la boule de poil dans ses bras et la joie de vivre de la jeune femme.

Koichi ne put que sourire à cela tout en admirant en silence ce spectacle. Maintenant il avait encore plus envie de rester et de discuter avec elle. Pour une fois que quelqu'un lui adressait un sourire, il ne voulait pas laisser passer cette chance. "Ils sont encore trop petits pour que je les ramène à la maison..." Koichi leva un regard un peu peiné vers la jeune femme partageant son sentiment. Il était très empathique envers les gens, c'est comme s'il pouvait ressentir leurs émotions à travers eux et partager leurs expressions. Encore une preuve infondé de ce qu'il est de la part des gens qui le jugent sans le connaître, un psychopathe est connu pour son absence d'empathie envers les autres êtres humains, pour Koichi c'était tout l'inverse, il partageait beaucoup avec les gens et était beaucoup plus sensible à leurs ressentis. "Si tu veux, tu peux la prendre. Mais, tu dois faire très attention, c'est encore un bébé alors elle peut s'agiter." Le patient de l'asile leva un regard perdu vers la demoiselle mais aussi perturber qu'elle lui ais fait une telle proposition. Il la fixa un moment avec un visage marqué par la surprise avant qu'il ne contemple la boule de poil dans ses bras.

« C'est vrai, je peux ? » Demanda le jeune homme comme pour être sûr. « On m'a dis que c'était interdit. » Lui apprit-il en regardant autour de lui si aucune vendeuse n'était dans les parages. « Vous n'avez pas peur de moi ? » Questionna-t-il en la regardant avec plus d'attention. C'est vrai que cela paraissait tellement incroyable que le blond ne comprenait pas trop sa réaction. Mais au lieu de ça la jeune femme lui tendit l'animal, l'aidant à le mettre correctement dans ses bras.

Le cœur du blond manqua un battement lorsque le petit animal fut dans ses bras. Il le prit avec soin et l'accueil comme s'il s'agissait de la chose la plus fragile qu'on ait put lui confier. Il faisait tellement attention que ça aurait put paraître absurde mais le blond ne voulait pas blesser l'animal ni lui faire peur alors il eut des gestes prudents et se concentra pour ne pas laisser échapper le furet. Observant le rongeur remuer un peu dans ses bras et sentir ses pattes se poser sur son bras lui donna le sourire. Si les larmes lui montait aux yeux il finit par apporter toute son attention sur l'animal en le serrant contre lui pour qu'il s'y sente à l'aise. Il était vraiment mignon et si Koichi avait put en avoir un il s'en occuperait sans doute comme il le fait pour lui. Son sourire s'élargit avant qu'il ne lève les yeux vers la demoiselle.

« Comment elle va s'appeler ? » Le prénom est important et même si c'était sans doute la dernière fois qu'il voyait ces boules de poils il aura put profiter d'un petit instant en compagnie d'êtres qui ne le jugent pas pour son apparence. « Ils sont vraiment mignon, j'aurais aimé en avoir un. » Dit-il en embrassant un peu la tête du furet dans ses bras. La séparation allait être dur. « Merci de me l'avoir confier pour quelques instants, je suis très touché. » Dit-il en souriant sincèrement à la demoiselle. Le blond jeta un œil sur sa droite où la vendeuse d'y a quelques minutes regardait la scène d'un œil noir. Koichi se rapprocha de la cliente aux furets et lui tendit un peu sa femelle qu'il avait dans les bras. « Tenez, je ne voudrait pas que vous ayez des ennuis à cause de moi ... » Koichi baissa les yeux sur le furet entre ses bras une dernière fois en songeant qu'il avait au moins pus la tenir dans ses bras et partager un peu de temps avec un animal ...

Koichi ne pensait plus vraiment à rien d’autre que l’instant qu’il était en train de partager. Sa condition, les regards sur lui, la façon dont il finirait sans doute ses jours, tout cela ne comptait plus en ce moment. Rien que le fait d’avoir cette adorable boule de poil dans les bras lui suffisait pour rire et sourire, profité de ces quelques minutes de tendresse avec un être vivant. Il n’avait pas vraiment l’habitude d’avoir de la compagnie alors ce moment lui prenait toutes ses pensées. Il ne remercierait jamais assez cette jeune femme pour avoir accepté de lui offrir sa confiance et ainsi lui avoir fait partager un instant de douceur. "Tout le monde à peur, j'ai souvent peur. Mais de toi ? Non. Je n'ai aucune raison d'avoir peur de toi." Le blond releva les yeux pour les plonger dans ceux de la demoiselle en réfléchissant à ce qu’elle venait de dire. C’était bien la première fois qu’une personne n’avait aucun apriori sur lui ou ne pensait pas à mal en le voyant pour la première fois. Elle avait un cœur remplie de bonté et le monde se porterait sans doute mieux s’il y avait plus de gens comme elle. Koichi lui adressa un sourire plein de remerciements.

Contrairement à ce que beaucoup crois, le jeune patient était vraiment très empathique envers les gens qu’il rencontrait, il était capable de partager ses émotions et ressentir celles des autres, comme un buvard il les absorbait pour se les approprier à son tour. La tristesse dans la voix de la demoiselle resserra le cœur de Koichi dont le visage fut voilé par la douleur. Il n’était pas capable de cacher ses émotions, au contraire il était facilement troublé et avait tendance à montrer ses sentiments sans pouvoir les cacher. Finalement la scène s’écourta lorsque la demoiselle prit le deuxième furet dans les bras pour jouer avec. Le patient quant à lui détaillait les expressions de la jeune femme qui était particulièrement expressive elle aussi. Il était presque sûr que si elle se mettait à pleurer il le ferait, si elle riait il la suivrait, comme s’il était facile de lire en elle et que ses émotions étaient les siennes. C’est à cela qu’on reconnait les bonnes personnes et Koichi n’avait aucun doute sur le fait qu’elle en était une … Il tissa la conversation en lui demandant comment elle comptait nommer ses furets et il sembla y avoir comme une hésitation dans sa façon de répondre. "Eh bien... Je crois que j'ai trop réfléchit à cette question et je n'arrive pas à me décider." C’était comme choisir un nom pour un enfant, c’était sans doute une chose plutôt délicate.

« Je pourrais t’aider si tu veux ! » Lui proposa le patient avec le sourire. L’idée d’être là pour les autres et de les aider était une chose dont ne pouvait pas se passer le blond, comme s’il avait besoin de ça pour se sentir bien. Peut-être car il ne voulait que personne n’ait à vivre les horreurs par lesquelles il est passé ou à ressentir le mal-être qu’il a vécus. « On m’a toujours dis que j’avais beaucoup d’imagination. »

Parfois même trop il semblerait … Les médecins voient ça comme un mal mais lui plutôt comme une évolution, un signe qu’il n’ait pas si fou que les gens le croient. Malheureusement ce petit moment de bonheur se termina aussi rapidement qu’il était venu quand une vendeuse posa son regard sur la scène. La pression que ressentait Koichi ressemblait étrangement à celle qu’il avait lorsqu’il faisait une bêtise à l’hôpital, comme s’il savait que ce qu’il faisait été mal et qu’il aurait la correction qu’il mérite. Cette salle d’isolement sans fenêtre et une grille en fer forgé comme seule porte … Le blond se mit à paniquer à cette idée et décida de rendre l’animal à la jeune femme pour ne pas lui causer du tort à elle aussi. C’est toujours aux meilleures personnes que ça arrivait et il ne voulait pas ça pour elle … Il la regarda simplement replacer les deux furets dans leur cage et s’éloigna d’un pas pour ne pas que les autres l’associent à lui. Mais en se tournant, la demoiselle s’adressa directement à lui. "Si tu as faim ou soif, je connais un endroit génial avec des hiboux ! On peut y aller ensemble enfin... Si tu veux."

« Oui ce serait génial ! » Répondit rapidement Koichi à la manière des enfants à qui on fait une surprise. « Comme ça on pourrait réfléchir au prénom de tes futurs bébés ! » S’enthousiasma le blond qui avait retrouvé son sourire et sa bonne humeur. En la voyant épousseter son haut pour retirer les petits poils qui s’y étaient accrochés, le jeune homme en fit de même à l’image d’un miroir le faisant presque de manière naturelle.

Le jeune homme ne tarda pas une minute de plus dans cet endroit et se dirigea vers la sortie accompagner de sa nouvelle amie. Il avait envie d’apprendre à la connaître, savoir ce qu’elle faisait dans la vie et comment elle menait son existence. Cela n’avait rien à voir avec le fait d’être plus proche que des amis mais plutôt que la curiosité du jeune homme le poussait à vouloir savoir tous ces petits détails. Les seuls amis qu’il avait eus jusqu’à maintenant il en a été séparé trop rapidement ou la plupart avait eus un accident … Comme si le fait de l’avoir pour ami portait malheur … Il soupçonnait un peu l’entité qui s’était rattacher à lui du malheur qu’il a semer sur son passage … Tout ces évènements ne pouvaient pas avoir eu lieu par hasard … Il espérait seulement qu’il n’arrive rien à la demoiselle, s’il devait s’en éloigner pour sa sécurité il le ferait. "Je m'appelle Kaneko Aurora, au fait. Mais appelle moi Rora, ne t'inquiète pas pour la prononciation, vraiment, pas besoin de politesse. En plus, on doit avoir le même âge." Après s’être présenté la jeune femme lui tend sa main que Koichi regarde avec attention. Il savait parfaitement quoi faire dans ces moments-là mais il resta tout de même bloquer. Il avait peur qu’en acceptant de se rapprocher d’elle, de tisser une profonde amitié, elle en paye le prix fort … Ses yeux allèrent des iris de la belle à cette main tendue. Pourquoi refuser un contact humain ? Lui qui en avait tellement besoin … Le blond finit par lui prendre délicatement la main comme s’il s’agissait de quelque chose de fragile et duquel il fallait prendre soin.

« Je suis content de te connaître Rora, moi c’est Koichi. » Se présenta le garçon en souriant à la demoiselle. « J’ai vingt-six ans, et toi ? » Demanda le jeune homme qui mit un peu de temps à comprendre qu’il fallait lâcher sa main. Il le fit lorsqu’il sentit qu’elle retirait son contact et se mit à la détailler à nouveau. « Tu vas les chercher quand tes furets ? Selon le jour je pourrais aussi t’aider à les ramener si tu veux ! Au moins on pourra chacun veiller sur l’un d’eux pendant le trajet. » Koichi n’avait jamais eus aucun mal pour parler avec les gens et Aurora semblait un peu pareil. « Je n’ai jamais eus d’animaux. Sauf si les rats ça compte ? Parce que parfois il y en a quelques-uns à l’hôpital. » Cela se passait fréquemment qu’il parte loin dans ses délires et que la conversation finisse par n’avoir ni queue ni tête. Cela le rendait amusant et ça lui arrivait souvent lorsque la personne en face l’acceptait tel qu’il est et avec autant de douceur dont elle faisait preuve.