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Nishimura Koichi
Devil’s slave
Nishimura Koichi
Race/Aspiration : Amateur de paranormal
Emploi/Études : Sans emploi
Date d'inscription : 25/05/2018
Messages postés : 76
Avatar : Aki [Arlequin]
Mer 24 Oct - 11:43

ClepsydraBANE Nickolas & NISHIMURA Koichi

Le paysage défilait à toute allure autour de lui, les lumières de la ville semblaient être des longues traînés vacillantes et presque surnaturelles. Son cœur battant à toute allure le jeune patient courrait au milieu de la foule en essayant de ne pas bousculer les passants qui se retournaient sur lui d’un air alerté. On pourrait penser à une évasion, comme si un fugitif avait fuis de sa prison mais ce n’était pas le cas … Au beau milieu du quartier de Shinjuku, Koichi se pressait pour regagner l’asile ayant dépassé l’heure du couvre-feu depuis un certain temps maintenant … Ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait, mais cette fois il ne s’était pas rendu compte que l’heure était dépassé depuis un moment … S’étant rendu au poste de police dans l’espoir de le croiser, son esprit s’était plongé dans une sorte de stase, continuant d’espérer son passage sans même savoir s’il était de service et s’il était affecté à cet endroit … Une idée un peu naïve de sa part mais ça le rassurait. Il n’arrêta pour autant pas sa course, commençant à manquer d’air à mesure qu’il accélérait sa vitesse. Même en manque d’oxygène il savait qu’il ne pouvait pas s’arrêter, il avait déjà bien trop largement dépassé l’heure, il ne pouvait pas se permettre de rentrer encore plus tard. Le pire serait qu’une brigade de police le ramène et là ce serait l’enfermement pour les six prochains mois sans possibilité de sortie et encore moins de visite … Rien que l’idée lui serrait le cœur et il ne pouvait pas se permettre dans son état d’être coupé du monde …

Durant son parcours et tellement obnubiler par le fait de rentrer rapidement, il percuta l’épaule d’une passante et ralentit quelques secondes pour s’excuser en s’inclinant légèrement avant de reprendre. Une erreur qui aurait pu lui coûter cher s’il avait s’agit d’un yakuza ou d’une personne saoule … Fort heureusement la femme lui rendit son salue en poursuivant sa route comme si de rien était. Son cœur allait lâcher s’il continuait de courir comme ça … Le quartier de Ueno n’était maintenant plus très loin, Koichi n’avait même pas de montre pour constater l’heure se fiant uniquement aux horloges sur les panneaux publicitaires de la ville. Il en croisa un quelques mètres plus loin se rendant compte qu’il était déjà une heure du matin, soit deux heures après le couvre-feu … L’asile avait forcément mit une brigade sur le coup, rien que cette idée le força à accélérer alors que les forces lui manquaient, alors qu’il sentait qu’il ne pouvait plus aller plus loin à cette allure … En s’éloignant des grandes allées, la foule étaient de moins en moins présente lui permettant un chemin plus large pour passer sans bousculer personne. Les gardiens qui allaient le recevoir n’allaient pas faire preuve de la moindre tendresse, il aurait certainement droit au bâton électrique … C’était rare quand il en recevait mais il en avait tellement un mauvais souvenir qu’il évitait de s’attirer des ennuis de ce genre.

C’est alors qu’il entendit au loin les sirènes de polices retentir dans la rue adjacente. Ce simple son lui glaça le sang, le faisant s’immobiliser pour percevoir au loin les gyrophares d’une voiture de police. La douleur qui s’empara de son cœur à cet instant et la panique qui le submergea fit trembler un peu ses mains alors qu’il remit à courir encore plus vite. Quitte à tomber d’épuisement, s’il faisait un malaise cela expliquerait peut-être son absence … Mais puisque Koichi n’était pas du genre à mentir il poursuivit sa course espérant atteindre l’hôpital avant que la police ne lui tombe dessus. Il ne voulait pas avoir à subir des mois d’enfermement et de thérapies intensives, il n’y survivrait pas … Il pouvait apercevoir au loin les antennes de l’hôpital à travers la pollution de la ville, mais cela lui semblait tellement éloigné … Comme s’il n’arriverait jamais à atteindre l’asile … Koichi s’arrêta dans sa course quand des larmes commencèrent à poindre dans ses yeux, profitant pour récupérer de l’oxygène, son souffle était désormais bruyant cherchant désespérément à respirer normalement. Le patient ne pouvait pas se permettre de pause, il savait que quoi qu’il arrive il était déjà trop tard mais il espérait qu’en voyant ses efforts les infirmiers allaient être un peu concilient à son égard …

Les gyrophares bleus éclairèrent la place sur laquelle il s’était arrêté. En faisant volte-face son cœur manqua un battement en voyant le véhicule de police venir dans sa direction. Koichi reprit sa course sans vraiment savoir pourquoi, il aurait pu juste se livrer ça lui aurait évité les ennuis, mais son esprit était tellement conditionner à l’idée de rentrer seul et de leur expliquer qu’il n’avait pas vu l’heure qu’il n’arrêta pas sa course. La voiture le rattrapa très vite, lui barrant la route alors qu’il allait traverser la rue. Cette fois les larmes du blond roulèrent le long de ses joues alors qu’il levait les mains en l’air pour se rendre. Rien ne sert de s’enfuir, c’était foutu … Un homme sortit alors du véhicule, un gaijin plutôt grand qui n’avait pas l’air de vouloir plaisanté et vu la carrure qu’il avait, le patient n’avait pas intérêt à faire le moindre faux pas tant il était intimidant. Koichi tomba à genoux sous l’épuisement mais aussi vaincus de cette course qu’il n’avait pas gagner contre le temps …

« Je suis désolé monsieur l’agent, j’allais rentrer je vous le jure, je n’ai pas vu l’heure, j’ai courus aussi vite que j’ai pu mais pas assez rapidement … Pardon … » Il allait certainement devoir faire un détour par le poste de police avant d’être reconduit à l’asile où il serait accueilli avec des matraques électrique mais peu importe, la véritable douleur était celle de ne plus pouvoir revoir la lumière du jour désormais …

Bane Nickolas
Police detective
Bane Nickolas
Race/Aspiration : Enquêteur/Gardien de la Paix
Emploi/Études : Officier de Police
Date d'inscription : 18/10/2018
Messages postés : 39
Avatar : Will Higginson
Mer 7 Nov - 9:35
Clepsydra.Je voudrais m'arrêter
J'peux plus respirer
Dans ce monde parmi vous

( Kyo → Je cours )


- Aïe ! Putain... merde !

La journée commence bien. Poussant une série de jurons, Nick maudit tant et plus cette fichue plaque de cuisson qui refuse de fonctionner et qu'il tente maladroitement de réparer depuis son réveil. En plus, il vient de se blesser, assez pour que l'index de sa main droite se mettre à saigner. Portant le doigt à sa bouche et balançant le fichu tournevis dans la boite à outils, il s'en va passer sa plaie sous l'eau froide en soupirant. Génial. S'il n'arrive pas à réparer cet engin de malheur, il va devoir manger cru pendant un bon bout de temps. C'est pas comme s'il pouvait se permettre de payer un réparateur... Et dire qu'il a fait ses courses la veille... et que la moitié de ce qu'il a acheté va partir à la poubelle, faute de pouvoir être cuit. Fait chier. Quel gâchis. Il va encore devoir supporter son estomac criant famine toute la semaine. À moins qu'il puisse cuisiner ça au boulot. Super. Il va encore passer pour le clodo du coin. Comme s'il avait besoin de ça...

S'emparant de la boite à outils, Nickolas quitte finalement le minuscule studio insalubre qu'il loue sous les toits depuis un an maintenant. C'est tout ce qu'il peut se permettre de se payer de toute façon. L'immeuble est tellement pourrit qu'il est quasiment désert, la grande majorité des appartements ayant été abandonnés depuis longtemps. En fait, la seule personne que Nick croise tous les jours ici, c'est la petite vieille du rez-de-chaussée et qui fait office de gardienne. Il est pas le plus doué du monde en bricolage, preuve en est avec cette saloperie de cuisinière, mais il sait se rendre utile quand elle a besoin d'un coup de main. C'est à elle qu'il a emprunté la caisse à outils d'ailleurs et tant qu'à faire, il compte la lui rendre avant de partir pour le boulot. Le soleil n'est même pas complètement levé, mais il sait que cette femme se lève extrêmement tôt. Il frappe donc à sa porte, dépose la boite dans un placard et refuse poliment le café qu'elle veut lui offrir. Faut pas qu'il soit en retard. Il la trouve gentille cette petite vieille, même si elle le met un mal à l'aise quand elle lui sourit en répétant qu'il est très bel homme et qu'elle aurait bien aimé avoir cinquante ans de moins. Souvent, elle enchaîne en racontant qu'autrefois, elle était danseuse et pleine de charme, et blablabla... vous voyez le genre.

Nick échappe au énième récit de la petite vieille et s'enfuit rapidement au-dehors. Il siffle entre ses dents quand un vent glacial s'engouffre dans sa veste et ressert son col avant de plonger ses mains dans les poches de son jean et de prendre la direction du poste. Il s'y rend toujours à pieds, ce n'est qu'à quelques rues d'ici. La fraîcheur givrante du matin a quelque chose de vivifiant finalement. Au moins, si sa blessure ne l'a pas réveillé, il prend un autre bon coup de fouet. D'ailleurs, à propos de ça, il a quand même pris le temps d'y mettre un pansement, au moins il en mettra pas partout sur la paperasse. Il sait qu'il va encore trouver une montagne de dossiers sur son bureau ce matin et ça le désespère d'avance.

Ça n'a pas loupé. Il a passé la journée entière, le nez plongé dans les papiers. C'est carrément de l'abus, mais il ose pas se plaindre. Il a déjà de la chance d'avoir pu garder son boulot... alors autant pas trop pleurer sur son sort. Même si faut bien le dire... c'est carrément humiliant d'être pris pour la secrétaire de service et d'être relégué aux tâches les plus ingrates. Comme il n'a pas pu se préparer son repas du midi, il ne mange rien de la journée. Pas simple de rester concentré quand on a un ventre qui gronde aussi fort. Le soir venu, le jeune homme sait qu'il en a encore pour des heures à rester au bureau. Et pourtant, un de ses collègues vient le chercher pour lui annoncer que la centrale a reçu un appel de l'hôpital psychiatrique. Un de leur patient n'est pas rentré pour le couvre-feu. Ça l'étonne un peu qu'on veuille l'envoyer sur l'affaire... quoique non en fait. Personne n'a envie de bouger son cul pour un cinglé dans la nature alors évidemment, qui c'est qu'on envoie ? Nickolas Bane. Dès qu'il s'agit d'envoyer quelqu'un au casse-pipe ou pour une affaire ennuyeuse, c'est lui qui s'y colle.
Mais une fois de plus, il va pas se plaindre, au moins il va pouvoir prendre l'air.

En allant chercher la voiture de fonction, Nick passe devant chez ce petit vendeur de fast-food qu'il a l'habitude de croiser, juste en face du poste. Il lui fait simplement un signe de la main, mais le type, encore revêtu de son tablier, vient le rejoindre avec un grand sourire et lui dépose un sachet dans les mains.

- Non... écoute, je peux pas accepter. J'ai rien pour te payer, là...
- Tu plaisantes ? C'est cadeau, je te dis ! Tu m'as rendu un super service en me débarrassant de cet emmerdeur hier... prends ! Ça va te donner des forces ! T'as une sale tête, on dirait que t'es tout anémié, un peu de gras te fera pas de mal.


Nick ne refuse pas plus longtemps, il est crève la dalle. Ça fait quand même plaisir de voir que certaines personnes savent se montrer reconnaissantes. Et puis un hot-dog tout chaud avec des frites, ça se refuse pas. Le jeune homme pose le tout sur le siège passager et se met rapidement en route. Il va devoir patrouiller sur un large périmètre pour tenter de retrouver le malade, mais d'abord, il doit passer à l'hôpital pour avoir quelques infos et savoir à quoi il ressemble. On lui donne une photo, et il repart. Nick roule un bon moment dans le quartier sans rien trouver, observant attentivement les visages autour de lui, descendant interroger quelques commerçants du coin de temps en temps. Et puis tout à coup, il l’aperçoit. Le gamin est en train de courir comme s'il avait le diable aux trousses. Vérifiant rapidement la photo, Nick appuie sur l'accélérateur et tâche de rattraper le patient malgré la circulation. La sirène du véhicule hurle au-dessus de sa tête, mais le gamin refuse de s'arrêter. Le flic peste un coup et accélère encore, jusqu'à ce qu'il parvienne à le dépasser et à arrêter son véhicule en travers. Sortant rapidement, une main sur sa matraque juste au cas où, il assez rassuré de voir que le gamin a l'air plus terrifié qu'autre chose et qu'il lève les bras pour se rendre.

« Je suis désolé monsieur l’agent, j’allais rentrer je vous le jure, je n’ai pas vu l’heure, j’ai courus aussi vite que j’ai pu mais pas assez rapidement … Pardon … »

Nick le garde à l’œil et s'avance d'un pas assuré, mais restant tout de même prudent. Certains patients sont très instables, il aimerait éviter un accident bête. Cela dit, le pauvre garçon a l'air paniqué et sincère. Il tend une main qui se veut rassurant dans la direction du jeune homme et répond d'une voix apaisante :

- Calme-toi... Koichi, c'est ça ? Koichi, il aurait été préférable que tu t'arrêtes en entendant les sirènes plutôt que de continuer à courir. L'hôpital m'a envoyé te chercher, ils étaient très inquiets. Bien, tu vas venir avec moi. Je vais devoir t'amener au poste avant de te ramener à l'hôpital, c'est la procédure, ne t'inquiète pas, il s'agit juste de remplir quelques formulaires de rien du tout, tu seras vite rentré. Allez, viens.

S'étant assez rapproché, il pose une main sur son épaule et le guide jusqu'à la voiture pour le faire grimper à l'arrière. Il n'a vraiment pas l'air dangereux ce jeune homme, un peu émotif sans doute..., mais bon, il ne connaît pas vraiment son cas. Nick reprend donc tranquillement la route en direction du poste central, prévenant le service par la radio qu'il a retrouvé le petit et qu'il arrive. Jetant quelques regards en direction du garçon par le rétroviseur, il tend la main vers ce qu'il reste de frites et en brandit une.

- Tu en veux ? Elles sont plus très chaudes, mais elles sont encore bonnes. Alors dis-moi... qu'est-ce qui t'as empêché de rentrer à l'heure, Koichi ? Tu as eu des problèmes ?

Autant commencer à faire la conversation, histoire que le garçon ne soit pas trop mal à l'aise. Le poste n'est pas bien loin cela dit. Il aurait préféré ramener le patient tout de suite à l'hôpital, mais il doit d'abord lui poser deux trois questions et faire un rapport. Il espère aussi s'appliquer assez dans son japonais pour être bien compris, il a fait de gros progrès, mais il arrive encore que certaines personnes aient du mal à tout saisir.

©️ 2981 12289 0
Nishimura Koichi
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Avatar : Aki [Arlequin]
Mar 20 Nov - 15:26

ClepsydraBANE Nickolas & NISHIMURA Koichi

Il était fait comme un rat … Espéré pouvoir échapper à pied à des voitures était une idée qui défiait les lois de l’impossible. Pourtant le jeune patient était tellement terrorisé de ce que pouvaient lui réserver les médecins à son retour dans par un agent de police … Il n’avait rien fait de mal que de se laisser porter par son cœur, alors pourquoi il serait traité comme un criminel ? Est-ce une infraction que d’aimer quelqu’un ? Si l’observer de loin sans jamais pouvoir le voir réellement était mal alors il n’avait plus de raison de rêver … Inévitablement la voiture au gyrophare bleu l’arrête immédiatement dans sa course. Il n’est pas un malfrat, il s’arrête tout de suite demandant pardon pour son retard et espérant que l’homme en face de lui soit clément … Il ne savait pas comment se comportait les gardiens de la paix, il n’avait comme exemple seulement les médecins de l’asile qui le malmenait à chaque parole de travers ou un mot de trop … La police serait-elle différente ? Non violente ? Il valait mieux pour lui vu la carrure de l’homme qui lui faisait face. Une main se tends vers lui alors qu’il reste prudent, comme un animal effrayé, il jauge le moindre de ses pas et de ses actes qui peuvent devenir dangereux … "Calme-toi... Koichi, c'est ça ? Koichi, il aurait été préférable que tu t'arrêtes en entendant les sirènes plutôt que de continuer à courir. L'hôpital m'a envoyé te chercher, ils étaient très inquiets. Bien, tu vas venir avec moi. Je vais devoir t'amener au poste avant de te ramener à l'hôpital, c'est la procédure, ne t'inquiète pas, il s'agit juste de remplir quelques formulaires de rien du tout, tu seras vite rentré. Allez, viens."

« S’il vous plaît monsieur l’agent, je vais avoir des problèmes si vous me faites passer par le poste de police … » Et quels ennuis sévères … Il savait déjà la punition qui l’attendait à l’asile pour l’avoir vécu déjà une fois … Selon les flics qui l’avait déjà appréhender, il faisait sujet d’un motif de fugue alors qu’il avait simplement était retarder par la pluie cette nuit-là … L’envie de partir était tentante, il en aurait eu des millions d’occasion pour le faire et même sans le GPS qu’il portait autour du poignet cela ne lui avait jamais traverser l’esprit de s’enfuir … Il ne voulait décevoir personne et s’il quittait un jour l’asile ce ne sera que sous une autorisation légale. « Je n’ai jamais voulus avoir à faire à la police, je n’ai jamais commis d’effraction et je vous jure que je retourne à l’asile … Si vous voulez vous pouvez me raccompagner jusque devant les grilles si vous ne me croyez pas mais … Il ne faut pas qu’ils vous voient, il ne faut pas qu’ils le sachent, sinon ils vont me tuer … »

Résumée une telle situation serait impossible, si on n’a pas tous les éléments en main pour comprendre sa réaction et qu’on ne voit pas la réalité en face, on se dit simplement que ce pauvre garçon est fortement atteint par ses troubles mentaux … Inutile de l’écouter plus longtemps, le policier ne perds d’ailleurs pas de temps en posant une main sur son épaule pour l’amener jusqu’à la voiture et le faire monter à l’intérieur. Koichi n’oppose aucune résistance, ce n’est pas son intention. Alors, docile, il se laisse conduire, en silence et la tête basse il s’assoit à l’arrière du véhicule pensant déjà à toutes les tortures qu’il allait endurer pendant des mois … Psychologiques, physiques, toutes allaient y passer. Alors il garde les yeux fixés sur le sol pelucheux de la voiture, il la sent démarrer, les éclairages des lampadaires passent sur son visage, il peut les deviner défiler alors que le véhicule se met en route vers le poste de police centrale … Il peut même entendre le policier l’annoncer à la radio, lui faisant resserrer ses mains jointes l’une dans l’autre sous le stress. Il n’aperçoit même pas qu’il brandit une frite vers lui et ne la remarque que lorsque le son de la voix de l’agent s’élève. "Tu en veux ? Elles sont plus très chaudes, mais elles sont encore bonnes." Lentement, presque péniblement comme un prisonnier qu’on envoie aux bagnes, Koichi adresse un signe négatif de la tête, se murant dans le silence, lui qui aime tant parler d’habitude … De nouveau il baisse le visage, comme un enfant qui aurait fait une bêtise et qui le regrette amèrement.

"Alors dis-moi... qu'est-ce qui t'as empêché de rentrer à l'heure, Koichi ? Tu as eu des problèmes ?" Son cœur se met à tambouriner en alliant cela à un interrogatoire malgré la douce voix que prenait l’agent. Il ressert les poings en baissant un peu plus la tête s’empêchant de laisser ses émotions le submerger. Il avait déjà envie de pleurer rien qu’en pensant à ce qu’il allait advenir de lui le lendemain … Le patient ne parles pas tout de suite, il se bat contre ses émotions et ses regrets d’être resté presque tout l’après-midi devant le camp militaire à l’attendre …

« J’ai pas fait attention à l’heure monsieur l’agent … Je rêvassais … » Lui expliqua sincèrement Koichi d’une intensité sonore qui ne laissait pas le choix que de tendre l’oreille pour l’entendre. « Mais maintenant c’est certains, je vais avoir des problèmes … » Avoua le blond dont les larmes emplissaient ses yeux suite à cette révélation qu’il entendait maintenant de vive voix. Se l’imaginer et l’entendre dire n’était certainement pas la même chose et c’est ça qui lui déchirait le plus le cœur … Relevant ses yeux humide en direction du rétroviseur pour croiser ceux de l’agent de police, il s’avance un peu sur son siège prenant la dernière option qu’il lui restait, supplier … « Je ne veux pas y retourner … Je survivrais pas une fois encore à ce qu’ils vont me faire … Par pitié gardez-moi au poste si vous voulez mais ne me ramenez pas là-bas … » Les larmes coulent maintenant le longs de ses joues alors qu’il replie ses jambes contre lui dans le besoin de réconfort physique. Ses yeux se perdent sur le paysage déformé par ses larmes, les lumières se troublent ne ressemblant qu’à des tâches incandescentes dans l’espace alors que les sanglots ne tardent pas à se faire entendre. « Tuez-moi maintenant, ce sera moins douloureux … » Le patient pose son front contre ses genoux replier espérant un peu de pitié de la part de cet homme, en espérant que ses souffrances soient abrégées …

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