Histoire
21 Mars 1994 en Angleterre - La naissance est la fatalité de l'homme.
Une maison éloignée de tout, légèrement ancienne lorsque l’on faisait plus attention à ces poutres, qui semblaient être prêt à lâcher à tout moment, la rendant dangereuse pour quiconque vivant à l’intérieur. Un homme était présent en ces lieux, téléphone à la main, tentait vainement de contacter la clinique la plus proche de leurs habitations, paniquant à la simple entente des cris de sa femme, signalant l’arrivé proéminente de leur fille tant attendu.
Des coups de téléphone qui n’en finissaient pas pour enfin arriver à un résultat satisfaisant, faisant ainsi soupirer de soulagement le futur père dès lors qu’une réponse positive concernant l’arrivé de ses spécialistes de l’accouchements au sein de leur demeure. Tentant d’aider sa conjointe dans cette épreuve qui lui semblait douloureuse, il mettait des pieds et des mains pour la soutenir, priant les cieux pour que le temps s'écoule plus rapidement.
Les minutes défilaient, laissant l’angoisse de l’homme s'agrandir au fur et à mesure alors que le tintement de quelques sirènes venaient gâcher le calme de cette montagne où ils avaient élus domicile. Les laissant entrer, le futur père s’était mis en retrait, à l’attente d’un cri strident qui signerait la présence de leurs princesse qu’ils attendaient depuis plus de huit mois. Faisant les cents pas, le dénommé père venait d’être appeler à rejoindre la nouvelle maman, bébé dans les bras, pour enfin partir vers l'hôpital pour plus de sûreté
Leur trésor était née.
Fin de l’année 1999 - Les adultes craignent l’enfance, symbole de leur mort.
Des années heureuses, une atmosphère des plus chaleureuses était omniprésente dans cette famille qui ne semblait voir le monde qu’à travers les yeux de leurs fille Lilina. L’enfant, étant âgée de seulement cinq ans, semblait être la lumière qui illuminait la vie de ses parents, démontrant sa présence en déposer son empreinte partout où elle passait : des gribouillis aussi bien sur les murs que sur le sol de la bâtisse, des jouets traînant par-ci et par-là.
La lumière dont la petite fille était porteuse cachait au loin la noirceur d’un membre de sa famille, les ténèbres brisant petit à petit l'idyllique vie dont elle était le noyau. Le calme se perdant au fil du temps par des disputes incessantes des deux géniteurs qui ne semblaient plus se comprendre ni même à communiquer, ce qui ne se résumait qu’au prélude de la déchéance.
Le paternel semblait fuir, rejetant sans regret ce qui était auparavant la prunelle de ses yeux, voyant en elle, le vice de la mort qui flottait au dessus de la tête, une vieillesse qu’il n’était prêt à accepter. Cette scène, qui ne cessait de se répéter chaque jour, empirait, devenant de plus en plus violent dès lors que l’homme, d’ordinaire calme et gentil, levait désormais la main sur sa famille, visant cette enfant innocente, obligeant la mère à protéger son trésor. Cet homme devenu incontrôlable, forçant la petite Lilina à se cacher derrière sa mère, elle-même terrifiée de ne reconnaître son mari.
Des valises faites en cachette, la mère avait décidé de fuir son compagnon, ne voulant voir sa fille plus brisé qu’elle ne l’était déjà. L’adulte s’était légèrement penché vers l’enfant, lui tendant cette main dors et déjà empoignée par le petit être. Passant le seuil de la porte de sa chambre, pensant que le paternel n’étant encore présent dans la maison, elle se stoppa, figée d’apercevoir l’homme qui partageait sa vie face à elle. Tremblante à la vu de cette main levée, la mère venait instinctivement de se mettre entre lui et sa fille, la protégeant de nouveau de cette violence quotidienne.
Des cris accompagnés de larmes, les coups devenaient de plus en plus fort, jusqu’à laisser l’adulte tomber sur le petit être qu’elle protégeait, souriant malgré l’effusion de sang dont elle était victime. La douleur se ressentait dans sa voix alors qu’elle suppliait à sa fille de fuir le plus loin qu’elle pouvait. Lilina pleurait, refusant de laisser son ange gardien, devant l’homme qui était lui-même horrifié de son acte avant de porter attention à la porteuse des pleures.
La petite fille tentait de réveiller sa mère qui semblait dormir sur le sol alors que son père ne cessait de remettre la faute sur elle, lui promettant le même traitement. Le peur au ventre, Lilina se levait, ne tenant debout que difficilement, laissant ainsi place à un jeu de survie où la course poursuite était l’élément déclencheur. Arrivant à passé la porte de sortie, l’enfant s'engouffrait dans la tempête de neige qui avait pris place à l’extérieur, ne pensant qu’à s’évader, fuir loin de son géniteur. Avançant à bout de force, l’enfant venait de s’effondrer dans la neige, regardant loin devant elle avant de sombrer dans l’inconscience.
Une chaleur étrange prend forme, l’enlace comme pour la protéger alors qu’un son étranger semble l’appeler, la tirer de cette noirceur dont elle était prisonnière. Des yeux qui s’ouvrait désormais pour remarquer un paysage différent, montrant une cheminée où les flammes ne cessent de consumer le bois présent, un homme se déplaçant avec deux tasses. Elle se reculait, se recroquevillant sur elle-même, alors que les larmes lui montait de nouveau, laissant celles-ci couler sur son visage pâle. L’inconnu l’ayant sauvé, posa sur la table basse l’une des tasses en sa possession avant de reculer, comprenant ce que pouvait ressentir l’être chétif qu’il avait trouver dans la neige il y a quelques jours.
Année 2004 au Japon - Les plus grands traumatismes, pour n’importe qui au monde, ce sont des traumatismes familiaux.
L’accident étant passé depuis cinq ans, Lilina ne semblait se souvenir de la moindre bribe de ce passage traumatisant de sa vie, des traces indélébiles malgré tout présentes. Ne se souvenant de son prénom, l’homme qui partageait sa vie en tant que “père” l’avait prénommé Tears, en raison de l’envie de ne plus pleurer de la petite fille si frêle. Ils avaient déménagé au Japon, endroit des origine du nouveau paternel qui ne pouvait supporter l’idée de vivre à côté de cet épisode : celui qui avait détruit cette enfant qui était désormais sienne.
L’homme l’avait adopté quelques jours après leur arrivé, se retrouvant ainsi le tuteur légale de Tears. L’ayant inscrit dans une école suite à la demande de celle-ci, elle tentait de s'intégrer tant bien que mal à ce nouvel environnement, malgré les entraînements sociales et linguistique qu’elle avait eue grâce à son ami imaginaire. Elle ne savait depuis combien de temps elle était en contact avec lui, ni même la raison du pourquoi personne excepté elle n’était capable de le voir. Certains enfants l'avaient caractérisé de sorcière pour cause de cela, ce qui avait eu pour conséquence une curiosité qu'elle avait assouvie avec son ami qui tentait de lui expliquer, sans vraiment rentrer dans le vif du sujet. Explication qu'elle n'arrivait à comprendre, elle avait été jusqu'à demander la signification et renseignement à sa professeur, personne qui lui avait appris les base dont elle avait besoin en ces temps compliqués.
Un temps d’adaptation long, Tears n’arrivait toujours pas à rire où à sourire, ce qui semblait inquiéter ses nouvelles amies qui s’éloignaient petit à petit d’elle, la trouvant étrange. La solitude la gagnait de plus en plus, malgré ses multiples progrès pour s’exprimer par des mots, chose des plus compliquer pour cette enfant de dix ans dont la voix semblait être prisonnière de son traumatisme.
Avec le temps, des questions prenaient place dans son esprit, se demandant à elle-même si son statut de solitaire provenait de cette vie d'avant dont elle n'avait plus aucune connaissance. Ces interrogations qui la rongeait, la faisant douter de sa propre nature, s'imaginant elle-même être une sorcière, ces créatures surnaturelles dont son ami imaginaire lui avait tant appris avec sa professeur. Malgré les dires de son ami, exprimant cette vérité que Tears était belle et bien une humaine, les interrogations sur ces personnes restaient un mystère. Son père ne voulant lui en parler pour protéger sa petite fille, il semblait que sa seule aide était le journal et l'école où le lavage de cerveau se pratiquait : Les sorcières existent et n'ont pas leur place parmi nous.
Année 2011 - Les souvenirs se promènent dans la mémoire et nichent dans le cœur.
La tempête de l’âge venait prendre place, balayant la vie calme et paisible suite au mariage de son père d’adoption. Cette femme,qui s’était introduit dans sa vie sans en avoir le choix, était un poison qui semblait vouloir contrôler la vie de la jeune fille de dix-sept ans, lui imposant divers règles et contraintes dont elle n’était friande. Sa nouvelle mère faisait tout son possible pour façonner l’adolescente à sa manière, l’obligeant à atteindre l’élite. Un stress devenant de plus en plus important, Tears ressentait le besoin de s’évader, de ressentir cette liberté dont elle avait été démunie, la forçant à sortir le soir pour vider son esprit, sentir qu’elle était en vie. N’ayant plus son ancien ami qui avait disparu, elle s’était retrouvée seule, sans personne avec qui discuter.
L’adolescente avait commencé à utiliser divers prétexte pour souffler, allant jusqu'à mentir à ses “parents” pour ainsi vagabonder sans retenue dans la ville de Tokyo, une erreur dont elle n’avait eut conscience une fois qu’elle s’était réveiller dans un lit d’hôpital, la main d’un petit garçon dans la sienne. Elle ne savait qui il était jusqu'à ce que les souvenirs reviennent, lui souriant, apaisé de le voir près d'elle malgré la vérité qui lui faisait désormais face. Les portes de son passé s’étaient ouverte, lui remontrant ce qu’elle avait fuit, scellé au plus profond d’elle.
Flashback avant son entrée à l'hopital.
“ Tears découvrait cette ville dont elle ne connaissait rien, n’ayant jamais eut le luxe de la connaître. Déambulant à droite et à gauche, elle s’était retrouvé devant un orphelinat où son cauchemar venait de recommencer. Tétaniser par la peur, elle était spectatrice de cet adulte qui usait de violence face à un petit garçon, les bleus apparaissant sur sa peau frêle. Piégée devant cette vision, une vive douleur l’avait gagné, la faisant revivre son passé, la revoyant plus jeune face à cette mère morte dans ses bras, ce père qui avait tué son ange gardien avant de la prendre en chasse. Une vue floue par les larmes, l’adolescente s’approchait doucement du petit garçon seul, l’homme ayant fui à cause des cris de la jeune femme. Tears venait d’enlacer l’enfant fortement avant de sombrer dans l’inconscience et d'être emmener à l'hôpital ensemble. “
Fin du flashback
Une sortie d’hôpital assez rapide, la jeune fille avait refusé que le petit garçon, qui était resté auprès d’elle par refus de partir, ne retourne dans cet orphelinat. Elle avait cette sensation qu'elle se devait de le protéger, chose qu'elle n'avait pu faire pour sa défunte mère, obligeant ainsi son père adoptif à répéter de nouveau la même procédure qu’il avait fait avec elle. Une demande dont l’homme n’avait eu d’autre choix que d’accepter, n’ayant jamais entendu un quelconque caprice de sa part, elle qui avait de si grande difficulté à communiquer. Une action qui avait eut pour conséquence de rendre Tears d’autant plus assidue et indépendante qu’elle ne l’était auparavant, le rendant étrangement inquiet en remarquant le lien qui unissait maintenant les deux enfants :
Elle ne souriait qu’à lui.
21 mars 2015 - L'indépendance est un droit que l'on acquiert difficilement.
Un anniversaire signant le tournant d’une vie pleine de rebondissement. Les responsabilités d’être autonomes étaient désormais omniprésent, forçant la nouvelle adulte à ne compter uniquement sur sa propre personne. Les études étant finis, Tears avait dû trouver une nouvelle habitation, ne pouvant rester dans celle familiale, s’étant ainsi retrouver à faire colocation avec une femme qui semblait avoir son âge. Son père n'étant pas friand que sa fille quitte leur domicile, il lui avait fait promettre de faire attention à aux sorcières, chose qui avait été ignoré par la jeune femme qui, malgré les paroles où autres études les concernant, ne semblait y croire désormais, ayant développé le syndrome du " Je ne crois que ce que je vois".
Le déménagement avait été dur, elle qui était si fusionnelle avec son frère. Elle lui avait fait la promesse de lui rendre visite dès que le temps allait lui donner cette occasion, scellant avec l’un de leurs doigt; une parole qui ne devait être trahi. La prise de marque avait été assez difficile, la jeune femme faisait tout son possible pour trouver un travail rapidement, ne pouvant compter sur l’argent qu’elle avait reçu pour son anniversaire, préférant économiser. Une lutte entre la société et elle venait de se créer, redoublant d’effort pour être la fierté de sa famille.
Année 2018 - La vie est un mystère qu’il faut vivre
Années qui avaient coulé depuis l'indépendance de la jeune femme. Elle découvrait le monde d’une facette dont elle n’avait eu conscience. Rencontrant la trahison et l’hypocrisie à mainte reprise, elle ne cessait de gagner en maturité, assimilant les différences qu’elle voyait depuis que le cocon familiale n’était plus présent. Vivant sa vie comme elle l'entendait, Tears avait apprit à éviter la violence, chose qui lui infligeait un problème respiratoire alors qu’elle revisionnait son passé, mais aussi le contact avec les personnes du sexe opposé, chose assez compliquée Ne restant au même endroit très longtemps, la jeune femme vagabondait de travail en travail, elle ne cessait de fuir cette sensation d’être observé sans pour autant savoir que son cauchemar la manipule à distance.
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L’enfer, un endroit habituellement fait pour des personnes ignobles qui meurt, laissant la mort les accueillir pour enfin voyager vers cet endroit où Satan est maître de tout. Espace où la noirceur des ténèbres est omniprésent, permettant aux pêcheurs de vivre leurs vies à leurs manières dans la pire des souffrances. Ce lieu pour lequel je pris du plus profond de mon coeur d’accueillir mon père biologique, même si je devais vendre mon âme au diable.
Tears - 1er novembre 2020